boulot
J’ai un fâcheux souci dans la vie. Je suis loyal. Beaucoup. Trop peu être.
Non seulement je vais respecter mes promesses, être fidèle envers et contre tout, mais je vais aussi être loyal aux gens qui m’ont tendu la main, avec qui je travaille ou je passe une partie de ma vie.
Exemple récent. Cela fait 2 mois qu’au taf ça part en sucette totale. Sans entrer dans les détails, disons qu’il y a une déconnexion totale de la réalité par certains managers, un mépris flagrant des équipes et un cautionnement total de la part de toute la chaîne de commandement par peur des implications business si l’on venait à contrarier certaines personnes qui ont su se rendre indispensables malgré les multiples gardes fous censés empêcher cela. Du coup on a déjà 3 démissions en moins d’un mois. 0 remise en question. Intensifications de la répression dystopique.
Du coup, lorsqu’une offre arrive, je devrais sauter sur l’occasion. Sans trop réfléchir me direz-vous. Tellement l’environnement est devenu toxique (coucou j’ai déjà fait 2 arrêts de travail pour éviter d’encaster mon laptop dans la gueule d’un collègue collabo). Mais non. Non pas par loyauté vis a vis de mon supérieur qui m’a à l’époque tendu la main. Non. Pour moi il est mort. Mais pour ceux qui restent. Ceux qui sont encore à s’épuiser à faire bouger les lignes. Ceux qui font en sorte de faire sortir le plus de gens possible de cet environnement pour les sauver…
J’ai peur qu’en partant, cela mine leur effort. Que cela empêche d’en sauver d’autres. Que cela porte un coup immense à leur quête. J’ai peur qu’en partant certains ne soient pas sauvés, un peu à cause de moi.