The PROM

C’est l’histoire d’un groupe de chanteurs de Broadway qui commencent à être un peu has-been et qui décident de se faire mousser médiatiquement en allant aider une ado lesbienne qui ne peut pas aller au bal de promo de fin d’année avec une cavalière.

Malheureusement, c’est aussi l’histoire d’un groupe d’actrices et d’acteurs qui jouent l’histoire d’un groupe de…

Un cast vraiment sympa, avec encore un hétéro pour jouer le rôle d’un gay cliché comme on a VRAIMENT besoin à la TV en termes de représentativité. En plus d’être pas vraiment très bon acteur, James Corden manque cruellement d’authenticité. Au point d’en être même malaisant par moment, tellement c’est too much, surjoué et, je dois le dire, un peu insultant 😥.

Meryl Streep, quant à elle, a du sortir le même contrat que pour Mamma Mia et s’est donc assuré d’avoir un male lead navrant (bah oui, je viens d’en parler) afin de brier un peu plus. Mais, même elle, tombe un peu « off », à côté dans ses scènes et j’ai trouvé cela dommage.

Finalement, il ne reste que des acteurs comme Andrew Rannels (ouvertement gay), Nicole Kidman ou Jo Ellen Pellman (ouvertement queer) pour rattraper le coup.

Je ne comprends pas trop ce film, je sais que l’Amérique à un gros souci avec des bals de promo qui sont, semble-t-il, un élément fondamental dans la vie de toute personne qui l’empêche de construire sa psyché sans cela, mais… pourquoi ? Pourquoi une adaptation si creuse, qui est tellement malaisante tant on dirait de l’appropriation des causes LGBTQ+ pour faire un peu de fric ? En parlant d’appropriation, je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer que le film est INTÉGRALEMENT tourné avec des nuances de rose et de bleu… on pourrait presque lancer une rumeur qu’ils ont voulu surfer sur la question trans qui a été au cœur de l’actu plus que jamais cette année encore.

Bref, The Prom c’est sans doute cool si vous êtes américain et que le problème vous touche, mais pour moi, ça a le gout d’un film d’hétéros bien pensant qui a besoin de montrer qu’ils sont trop des alliés. Parce que c’est « in ».