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Le burnout est un syndrome psychologique causé par un stress prolongé au travail, caractérisé par l’épuisement émotionnel, la dépersonnalisation et le manque d’accomplissement personnel. Il peut être influencé par des facteurs professionnels, personnels et de vie. La prise en charge du burnout implique souvent une approche combinée, incluant un soutien psychologique, des ajustements au travail et des pratiques de bien-être personnel.
Syndrome d’épuisement émotionnel, de dépersonnalisation et de réduction de l’accomplissement personnel pouvant survenir chez des individus travaillant avec d’autres personnes dans une certaine capacité
Le burnout peut être identifié à travers divers symptômes émotionnels, cognitifs, physiques et comportementaux tels que l’épuisement émotionnel, l’attitude cynique envers le travail, la diminution de l’efficacité professionnelle, les troubles du sommeil, les problèmes de concentration, l’irritabilité et la baisse de l’estime de soi. Des tests en ligne comme l’Échelle de Maslach Burnout Inventory peuvent aider à évaluer la présence de burnout, mais ils ne sont pas infaillibles. Une expérience antérieure de burnout peut faciliter la reconnaissance des signes avant-coureurs.
Mon premier burnout remonte à il y a quelques années, autour des années 2010-2011 si je me rappelle bien. C’était lors de mon premier emploi au Luxembourg 🇱🇺, fraîchement diplômé de l’université et travaillant pour une petite agence super nommée Empowebo. J’étais le seul développeur de l’équipe et je devais jongler entre des projets de développement pour des clients (du Wordpress ou du code sur mesure), la maintenance opérationnelle de nos sites (notamment la maintenance de Wordpress), et bien sûr les différents projets de design associés. Bref, pas mal de choses finalement, pas forcément hors de portée pour moi, mais qui nécessitaient beaucoup d’organisation.
À l’époque, je partageais ma vie avec un homme qui avait un impact très négatif sur ma santé mentale. Bien sûr, on peut dire que ce n’était pas entièrement sa faute, qu’il était le produit de son environnement et de la société dans laquelle nous évoluions. Néanmoins, je subissais à l’époque beaucoup de violences psychologiques sans vraiment les identifier clairement.
Le terreau fertile, ou comment reconnais-je un burnout chez moi, c’est donc :
12-13 ans plus tard, nous voilà confrontés à une situation familière. Mon ancien manager a été licencié brutalement, victime d’une restructuration précipitée. Mon nouveau manager, basé à Paris, n’a jamais pris la peine de rencontrer les équipes locales. Par moments, il me rappelle Octave Parango.
Je me retrouve submergé par la charge de travail de mon ex-manager, mes priorités ont été modifiées sans que l’on me donne les ressources nécessaires pour accomplir cette quantité de tâches. Bien que tout soit important, cela représente le travail de deux voire trois personnes, et non d’une seule. Malgré mes remarques, mon nouveau manager continue de me fixer des objectifs annuels inatteignables, en considérant que tout est prioritaire.
Dans ma relation, les difficultés étaient omniprésentes. Une distance grandissante se creusait entre nous, malgré des années de thérapie (seul, puisqu’il ne veux pas en entendre parler) qui n’avaient pas réussi à améliorer notre communication. J’avais alors décidé d’explorer d’autres approches, comme la communication non violente, mais j’étais arrivé au même constat : peu importe les professionnels ou les méthodes, nos problèmes persistaient.
Ainsi, ce sol fertile favorisait grandement mon plongeon inévitable vers le bas. C’est pourquoi j’ai pris la décision sensée de demander de l’aide, en me tournant notamment vers la médecine du travail.
Je suis profondément déçu de cette expérience. Bien que je puisse consulter des psychologues, ils n’ont pas le pouvoir de prescrire des médicaments, ni de me recommander un autre professionnel, à part un médecin du travail. Lors de notre premier entretien, la professionnelle a identifié avec précision mon problème et m’a informé que je me trouvais dans une situation similaire à celle de mon premier burnout. No shit Sherlock. Elle m’a ensuite demandé comment j’avais géré cette situation par le passé.
4 mois d’arrêts de travail, des antidépresseurs, un suivi psy, virer mon mec de chez moi, quitter mon boulot.
Elle a probablement trouvé cela trop extrême, ou peut-être juste en dehors de ses capacités pour m’aider. Au lieu de cela, elle m’a recommandé d’essayer la méditation en pleine conscience. 🤦♀️
Suggérer de la méditation non guidée à une personne souffrant de TDAH, c’est vraiment risquer de provoquer des problèmes 😂. En plus, merci, mais j’en pratique déjà. Si je suis ici, c’est pour trouver de vraies solutions, pas juste un code promotionnel pour Petit Bambou…
Bon, comme je sentais bien que je devrais me débrouiller tout seul comme un grand et que je travaillais déjà sur moi-même depuis quelques années, je me suis dit que je pourrais tenter de gérer cela par moi-même, à l’aide d’un peu de méthode. Pour cela, rien de mieux qu’un journal!
J’utilisais les BestSelf journal depuis quelques années, surtout quand j’avais de gros projets (passer mon permis, monter la bear pride, etc.) un peu lourd avec pas mal d’enjeux pour garder la motivation et voir les progrès; et il se trouvent qu’ils ont fait un journal pour le burnout.
Avant de commencer, on réfléchis à ces questions pour clarifier, approfondir et donner une certaine consistance à notre situation :
Ensuite, on fixe nos intentions en répondant à ces questions :
L’approche s’étale sur 4 semaines et inclut une large sélection de littérature visant à mieux comprendre le burnout, ses origines et son fonctionnement. Les quatre semaines se déroulent comme suit:
J’ai accompli les 4 semaines en 5 semaines et demie. La dernière phase d’épanouissement a été la plus difficile pour moi. La gratitude a été un véritable défi, car je n’ai pas l’habitude de me féliciter, en raison de mon éducation. Le concept me paraît un peu vide. J’avais l’impression d’agir comme un Américain qui remercie l’univers pour des choses simples comme le beau temps ou une bonne nuit de sommeil, ce qui me semblait ridicule. Cependant, j’ai pris le temps de réaliser que la gratitude fonctionne pour moi lorsque je la relie à quelque chose que j’ai fait activement, où j’ai mis de la volonté.
Malgré ces difficultés, je me sens mieux. J’ai considérablement réduit mon niveau de stress, mes angoisses et j’ai retrouvé une meilleure énergie. J’ai établi quelques règles pour préserver mon bien-être mental au travail, ce qui me permet de prendre du recul, de ne pas m’épuiser et de me sentir productif. Cela m’apporte un certain apaisement qui m’aide à mieux appréhender mon nouveau manager, à prendre le temps de comprendre comment travailler ensemble.
Si vous êtes encore là et que vous avez tout lu, tout d’abord merci. Maintenant que j’ai retrouvé une énergie renouvelée et que j’ai réussi à apaiser mon stress, je me sens prêt à me replonger pleinement dans le travail que je dois accomplir pour gérer ma relation avec mon partenaire. Je suis plus motivé que jamais à mettre en place les changements nécessaires et à avancer vers un avenir épanouissant pour moi. En ce qui concerne mon travail, je définis mes propres priorités et avance de manière efficace. Je pense que c’est ce que l’on attend de moi en tant que professionnel expérimenté.
Je veux simplement vous rappeler que votre santé mentale est aussi importante que votre santé physique. Si vous sentez que vous êtes au bord de l’épuisement, ne restez pas seul avec vos souffrances. Parlez-en à quelqu’un en qui vous avez confiance, qu’il s’agisse de votre médecin, d’un proche ou d’un professionnel. Il est primordial de demander de l’aide, il n’y a aucune honte à prendre soin de soi.