Il y a des années où la musique t’accompagne. D’autres où elle te définit. 2025, c’était clairement la seconde.
13 422 minutes d’écoute. Soit environ 223 heures. Soit… un peu moins de 10 jours complets, oreillettes vissées. Ce qui, ramené à une année, donne une moyenne d’environ 37 minutes par jour — un trajet domicile-bureau, une session de code, une promenade nocturne. La musique comme fond sonore permanent de l’année.
1 351 artistes explorés. Ce chiffre me plaît : il dit quelque chose de ma façon d’écouter. Pas vraiment monogame, jamais totalement satisfait, toujours en exploration. Mais parmi cette masse, quelques piliers.
Top 0,8 % des auditeurs. 535 minutes. 86 jours d’écoute sur l’année. Mon artiste de l’année, sans surprise pour qui me connaît. Pas vraiment une découverte — plutôt une redécouverte cyclique, une fixation qui revient par vagues.
Le titre qui domine : Abracadabra. 23 écoutes. Top 8 % des auditeurs. Ce morceau a quelque chose de presque liturgique pour moi : une montée progressive, une prod ciselée, un refrain qui reste en tête pendant des heures. L’album MAYHEM (deuxième position dans mes albums préférés) a tourné en boucle — un retour aux racines pop-électro de Gaga, avec cette touche d’expérimentation qui me fait vibrer.
L’autre morceau qui est resté : LoveDrug (5ᵉ position dans mon top titres). Plus introspectif, plus sombre. Une chanson qui sonne comme une confession à 3h du matin. Dylan l’adore aussi — on a ce point commun musical, cette fascination pour les morceaux qui creusent.
Purple Disco Machine (2ᵉ artiste) et Armin van Buuren (3ᵉ artiste) : un combo prévisible pour qui connaît mes goûts. PDM, je l’ai vu en concert cette année — une de ces soirées où la foule bouge comme un seul corps, où tout fait sens. Armin, c’est différent : c’est la grande messe de A State of Trance, ce rendez-vous annuel que je ne loupe jamais. Une liturgie électro, un rituel. L’épisode 1218 s’est d’ailleurs hissé en tête de mes albums préférés — 73 minutes de trance progressive, le genre de mix qui te met dans une bulle.
Empire of The Sun (4ᵉ artiste) et David Guetta (5ᵉ artiste) complètent le tableau. Empire of The Sun, c’est mon groupe chouchou — au même titre que Robyn. Ce mélange d’indie, d’électro, de pop légèrement décalée. Une musique qui refuse de choisir son camp, et c’est exactement pour ça que je l’aime. Guetta, c’est l’inverse : du big room efficace, sans fioriture, qui fonctionne à tous les coups.
Au-delà de Gaga, quelques morceaux ont tourné :
51 % électro. Sans surprise. C’est mon terrain de jeu principal — de la house mélodique à la trance en passant par la disco moderne. La musique qui me met dans le flow, qui me permet de penser, de créer, de respirer.
23 % pop. Parce qu’un bon refrain, c’est universel. Parce que Gaga, c’est aussi ça : de la pop intelligente, réfléchie, qui ne s’excuse pas d’être accessible.
Le reste se répartit entre indie (4 %), hip-hop (4 %), et des fragments d’électro plus expérimentale (2 %).
171 artistes américains, 123 britanniques, 64 français. La géographie de mes écoutes raconte quelque chose : une ouverture globale, une préférence pour les scènes anglo-saxonnes, mais une présence constante de la French touch.
Plus de 56 pays représentés. J’aime cette idée : que ma playlist soit une carte du monde, un échantillon de ce qui se crée partout, tout le temps.
Cette année musicale, c’est un portrait en creux. L’électro comme espace de concentration. La pop comme échappatoire. Lady Gaga comme obsession récurrente — une artiste qui incarne tout ce que j’aime : l’audace, la rigueur, le spectacle, l’émotion brute.
2025, c’était aussi ça : une année où j’ai eu besoin de structures sonores claires, de beats réguliers, de montées prévisibles. Une année où la musique m’a accompagné plus qu’elle ne m’a surpris. Et c’est très bien comme ça.
Je ne sais pas encore quelle forme prendra ma bande-son de l’année prochaine. Peut-être plus d’exploration, plus de risques, plus d’artistes inconnus. Peut-être, au contraire, un repli sur les certitudes — Gaga, Armin, Empire of The Sun en boucle.
Ce qui est sûr : je retournerai voir des concerts. Je continuerai à chercher ces morceaux qui alimentent le flow. Et je garderai un œil sur les nouveautés — parce qu’il y a toujours, quelque part, un morceau qui attend d’être découvert, de devenir obsession, de définir une année.
La musique, c’est ça : un marqueur temporel, un journal intime sonore, une cartographie de qui on est à un moment donné. 2025 avait sa bande-son. 2026 aura la sienne.